Les billets M2i Les promesses pour la formation des candidats à la Présidentielle
1 avril 2022
A moins de 2 semaines du premier tour des élections présidentielles, nous vous proposons de faire le point sur les différentes propositions des candidats en matière de formation professionnelle.
Nathalie Arthaud, candidate Lutte Ouvrière, axe son programme et ses revendications sur l'augmentation des salaires de base et la répartition du travail entre tous, sans plus de précisions sur la formation professionnelle et le développement des compétences des travailleurs.
Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la France, oriente son programme sur l'apprentissage en se fixant un objectif à la fin de son quinquennat d'1 million d'apprentis, car cette modalité de formation offre aux jeunes une solide expérience pratique et théorique, et nous permet de rivaliser avec nos voisins allemands.
Jean Lassalle, candidat de Résistons!, oriente également son programme sur les aides à l'apprentissage pour les TPE-PME, tout en incitant les grandes entreprises à utiliser les dispositifs par des mesures de défiscalisation. Son objectif est également de faire découvrir des métiers artisanaux et de permettre aux élèves issus des bacs professionnels d'intégrer l'enseignement supérieur.
Philippe Poutou, candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste, propose un plan emploi formation de 200 000 postes pour former et accompagner le personnel qui travaille dans les Ehpad. Également, le nouveau Contrat d'Engagement Jeunes (CEJ) n'est pas pour lui le meilleur moyen pour donner aux jeunes la nécessaire autonomie, travailler et en même temps se former. Le candidat propose un présalaire à hauteur de 75% du SMIC revalorisé à 1800 €.
Marine Le Pen, candidate du Rassemblement National, oriente elle aussi son programme vers l'apprentissage en proposant la mise en place d'un chèque apprentissage pour les apprentis. Ce montant correspondrait à 5500 € par apprenti et une « prime annuelle » pour l'entreprise afin de récompenser son effort en faveur de l'apprentissage.
Emmanuel Macron, candidat La République en Marche, entend bien poursuivre la réforme de la formation professionnelle pour égaler les résultats obtenus dans le cadre de l'apprentissage à l'enseignement secondaire. Ses autres projets de réformes touchent à la fois l'université, également France Compétences pour déréférencer les formations professionnelles qui ne débouchent pas sur un emploi durable, l'institution Pôle Emploi et le passage progressif de la retraite à 65 ans.
Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France Insoumise, propose un droit de formation de 36 heures par an, une aide financière pour les lycéens et étudiants de 1063 € par mois, et le déploiement d'une alternance encadrée pour éviter les trop nombreux abandons en cours de formation.
Anne Hidalgo, candidate du Parti Socialiste, souhaite pouvoir généraliser l'alternance pour les étudiants du supérieur, et ainsi rééquilibrer la place des savoirs théoriques et des savoirs pratiques. Les jeunes pourraient bénéficier d'un capital de 5000 € pour leur permettre de construire leur projet professionnel et se tourner vers la formation en toute autonomie.
Valérie Pécresse, candidate Les Républicains, s'engage aussi sur la voie de l'apprentissage, en proposant d'entrer en pré apprentissage dès 14 ans. Dans son programme, les Régions sont au plus proche des réalités en matière d'emploi et de compétences, et souhaite leur redonner une légitimité dans le domaine de la formation.
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