Les billets M2i Jeunes diplômés en période de crise : la génération sacrifiée ?
29 janvier 2021
La crise n'épargne personne : même s'il est avéré que les plus jeunes sont moins affectés sur le plan sanitaire par la Covid-19, il n'en reste pas moins que de nombreux articles traitent de leurs difficultés, voire de leurs souffrances à traverser cette période compliquée.
Dans le cadre du Plan #1jeune1solution, près de 440 000 contrats d'apprentissage ont été signés en 2020, ce qui en fait un succès jamais égalé, à la fois pour soutenir l'embauche des jeunes et permettre aux entreprises d'accompagner la relance en temps de crise.
Également le PACEA (Parcours Contractualisé d'Accompagnement vers l'Emploi et l'Autonomie) et la Garantie Jeune ont été revalorisées, de nombreuses places ont été ouvertes sur des métiers d'avenir pour accueillir les jeunes en formation, et dernièrement l'AFPA accompagne dans le cadre du programme d'accompagnement des jeunes décrocheurs une formation « La promotion 16.18 ».
Cependant, cette génération ne va pas bien, elle est inquiète à la fois dans son quotidien et dans son devenir. Alors, diverses mesures sont prises pour accompagner psychologiquement les jeunes étudiants en détresse, avec notamment l'arrivée prochaine de 80 psychologues et de 60 assistants sociaux sur les campus universitaires.
Emmanuel Macron déclarait, lors d'échanges avec des étudiants de l'université de Paris-Saclay le 21 janvier dernier, que « les étudiant(e)s ont le droit d'avoir 20% de leur temps en présentiel (c'est-à-dire un jour sur cinq), et l'on se doit d'essayer de tenir ainsi pour que les jauges ne dépassent pas ces 20%, ce qui permet de garder des distances, et également de ne pas avoir trop de monde sur un site » (L'Express du 21/01/2021).
Alors que les cours se poursuivent à distance, depuis maintenant presque 1 an, de nombreux étudiants, dirigeants et DRH se posent la question sur ces enseignements dispensés dans des conditions différentes du présentiel.
Quelle valeur donner à leur diplôme des « années Covid » ? Seront-ils pénalisés par les futurs recruteurs, dont certains pourraient penser que leurs compétences sont moindres au regard des conditions d'examens « simplifiées » ? Ou bien encore les compétences comportementales acquises durant cette période, les « soft skills », mettront l'accent sur la résilience, sur leurs facultés d'adaptation durant une période hostile ?
A ce jour, les avis sont partagés, et nul ne peut prédire ce que l'avenir réservera à cette génération.
